Premier gros blockbuster de cette année 2019, ALITA : BATTLE ANGEL est la collaboration entre deux réalisateurs de génie, James Cameron & Robert Rodriguez. En plus d’avoir deux gros talents derrière la caméra, trois acteurs et actrices oscarisés sont présents devant la caméra. On peut donc déjà considérer ALITA : BATTLE ANGEL comme un succès en avance pas vrai ? Pas vrai ? Eh bien, réponse…
Synopsis :
Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé – elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.
Critique :
« Le plus désolant avec ALITA : BATTLE ANGEL est de se demander comment ont-ils pu arriver là ? »
Introduit dans l’univers par son ami de longue date, Guillermo Del Toro, James Cameron se trouvera extrêmement intéressé par le manga à succès, Gunnm ou Battle Angel Alita (traduction américaine). Tellement intéressé que celui-ci commence à travailler dessus depuis 2000. Après plusieurs délais, Avatar entre en scène. Vous connaissez la suite… Succès planétaire, franchise à 5 films, Cameron n’a malheureusement pas le temps de réaliser Battle Angel, mais il tient tellement à ce projet qu’il en parle à son ami Robert Rodriguez qui finit par lire le scénario de Cameron, tombe amoureux à son tour, l’édite avec l’aide de Laeta Kalogridis (Shutter Island, Terminator : Genisys) et décide de le réaliser avec Cameron en tant que producteur.
ALITA : BATTLE ANGEL n’est malheureusement qu’un échec de plus pour Hollywood dans sa lancée d’adaptation occidentale de manga japonais à succès après celui de Ghost in the Shell de Rupert Sanders et Death Note d’Adam Wingard.
Il y a beaucoup de problèmes avec ALITA : BATTLE ANGEL, mais commençons par le plus gros. Il est très similaire à une adaptation sorti discrètement en fin d’année 2018, je parle bien sûr de Mortal Engines. Tous deux sont des adaptations, roman pour l’un, manga pour l’autre, destiné au public jeune adulte.
Ils sont tellement excités à l’idée de faire une franchise qu’ils ne se concentrent pas vraiment sur l’histoire du premier volet, assomme la tête du spectateur à coup d’expositions et de teasing pour les histoires et films à venir que finalement, le film ne raconte rien ou rien d’intéressant ce qui se traduit, généralement, par un flop au box-office et à la disparition d’une potentielle franchise.
Autres problèmes au niveau du scénario, ses longueurs et ses clichés. Quelques longueurs ou petits clichés de temps à autre, pourquoi pas !
Mais que le film traîne en longueurs sur une bonne partie et qu’en plus celui-ci est rempli de clichés tellement gros que je suis surpris que le script ait été écrit par Cameron & Kalogridis et non l’équipe de Qu’est ce qu’on à fait au bon Dieu, c’est un non catégorique.
Mais quelques micros lueurs d’espoir peuvent être aperçus dans BATTLE ANGEL. Les scènes d’actions sont badass, magnifiquement chorégraphiée et inventive. Le casting composé de Rosa Salazar, Christoph Waltz, Mahershala Ali et Jennifer Connelly entre autres sont bons dans l’ensemble et les effets visuels sont eux aussi bons par moments même si on regrette parfois l’aspect Uncanny valley sur certaines scènes.
Finalement, le plus désolant avec ALITA : BATTLE ANGEL est de se demander comment ont-ils pu arriver à ce résultat avec la rencontre entre un réalisateur iconique en tant que coscénariste & producteur, un réalisateur avec une patte artistique intéressante à la réalisation et la scénariste Shutter Island. Quel gâchis !
2 Commentaires
Euuuuuuh, je lisais ta critique sur Allociné (après avoir vu le film mais peu importe). Juste une précision au cas où :
Personne hormis toi (à ma connaissance) ne parle d’Unvalley Canny (ça voudrait dire quelque chose comme « prudent valable »)
en général on dit plutôt d’Uncanny Valley (la Vallée Dérangeante, en français on pourrait dire « un abîme troublant » ce serait plus compréhensible d’après moi) enfin voilà, c’est juste pour papoter.
Merci beaucoup de nous suivre et pour ce petit commentaire.
Je voulais bien sûr écrire « Uncanny valley » et non « Unvalley canny », petite faute d’inattention de ma part lors de ma relecture habituelle.
Merci de l’avoir remarqué et j’espère que la critique vous a plu.
À très vite j’espère !
– Taryl