[Critique sans spoiler]
Une partie de la critique attribue les succès répétés des productions Marvel Studios à l’application d’une « formule » miracle, ou « Formule Marvel » dont on dessine pourtant mal les contours. Humour, récit d’héroïsme et concentré d’action… Derrière ces imprécisions se cache en fait une hypothèse bien précise : celle d’un « business plan » Marvel, et de la main de fer avec laquelle serait géré le studio californien. Un studio où l’on n’aimerait dans les coulisses ni les acteurs (Terrence Howard, Edward Norton), ni les auteurs (Edgar Wright). Pratique, cette grille de lecture justifie autant les échecs créatifs de la firme (Thor 2, Avengers : L’ère d’Ultron…) que ses réussites (Les Gardiens de la Galaxie, Black Panther). Et voudrait dénoncer des produits de commande, calibrés et exécutés sans passion, sans amour pour leurs personnages, et sans volonté de raconter une histoire.
Pour autant, après 10 ans de records économiques et d’engouement planétaire, arrive Avengers : Infinity War, 3ème long-métrage des frères Russo pour la firme, et triple défi : célébrer cet anniversaire en grande pompe, refermer une page de l’histoire du studio, et ouvrir la prochaine. Mission accomplie ?